mardi 21 février 2012

Le rayon kaleidoscubique


Comment appréhende-t-on une architecture, en tournant autour, en se déplaçant, en faisant l'expérience de différents points de vue. Un photographe aguerri rendra compte de cette expérience en un seul point de vue, voir deux ou trois cliché qui se complètent. L'idée de départ avec cette classe de CE2, c'est de se rendre compte de tous les points de vue qui les ont intéressé et de les faire coexister dans un montage d'inspiration cubiste.

Les couleurs du Corbusier


Un travail réalisé par une classe de moyenne et grande section maternelle. Au départ des déambulations libres dans l'église avec appareil photo, ensuite, un travail de classement, de choix, puis de composition. Cinq affiches sont crées à la fin: rouge, jaune,vert,bleu et grise évidement. Une grande liberté est laissée aux enfants et comme par hasard, lorsque l'on regarde les affiches, on est bien obligé de se rendre compte que la bleue traite d'espace, la verte de nature, la jaune de lumière et la rouge de "flux vital".

Comment poser un regard sur un monument en 6°?


Simple(s) regard(s)"
Ecole saint Dominique du Monastier classe de 6°.
Le sujet principal de cet atelier sera l’abbatiale du Monastier. Il s’agira d’une progression et d’un élargissement du cadre. Quatre sorties de prise vue et quatre consignes différentes qui progresseront du détail au plan le plus large. A chaque retour de prise de vue, analyse des images, lesquelles nous paraissent bonnes et pourquoi ?
La cinquième rencontre se fait entièrement en classe. Premier questionnement si la photographie c’est écrire avec la lumière, comment bien écrire avec la lumière ? Première réponse, ça paraît plus difficile avec un plan large. En affinant le questionnement, les élèves arrivent à se demander si « bien écrire avec la lumière » dans un plan large, ce ne serait pas bien organiser les détails qui sont dans l’image. Une fois cette idée émise, comment la mettre en évidence de manière plastique et trouver un titre. L’idée de décomposer la photo en une somme de regards qui se posent germe alors et le titre vient : « simple(s) regard(s) » mettant alors en évidence qu’un regard bien posé serai premièrement le corollaire d’une image réussie et deuxièmement l’organisation de « petits regards » dans une image.

mercredi 8 février 2012

Comment sera Neussargue en 2108?


Comment faire observer un territoire par des enfants de 8-12 ans ? En en leur demandant d'imaginer quel serait ce territoire selon eux dans 100 ans. On parcourt le territoire, les yeux ouverts et on se demande ce qu'il va devenir. De manière imaginaire ou réaliste, rien n'est interdit. Ensuite, on élabore un projet, on va sur internet chercher les images manquantes ou on les fabrique et on fait un montage tous ensemble.

jeudi 1 avril 2010

"t'es cap ?"


Une soirée à la patinoire entre jeunes dans un centre social, on se prépare, on se déguise, on mange une pizza avant d'aller s'éclater. Autant de saynètes qui nous montrent les codes de cette génération.
Il a fallu d'abord s'accoutumer à la caméra et au micro, se déplacer avec en tandem, puis que les comportements s'habituent à sa présence, enfin ce fut la soirée, les tandems se suivent et filment... Dérushage, analyse des images, écriture du scénario puis montage. Autant d'opérations fastidieuses sur lesquelles tout le monde ne peut pas travailler ensemble, mais au centre il y a les babys, la console et les équipes se succèdent. Chacun trouve un moment pour y mettre sa patte, d'autres comprennent le fil du film et le tiennent du début à la fin. Une conclusion, il ne faut que le groupe soit captif du début à la fin...

mercredi 17 mars 2010

là c'est moi


Projet fédérateur auvergne 2008, lycée Emile Duclaux.
Encore un questionnement au lycée sur l'individu et sa standardisation.

De l'image à la parole, mémoire d'un territoire en vidéo


Une communauté de commune rurale dans le cantal qui veut transmettre son histoire. Sept village, sept films qui utilisent des albums photo familliaux en diaporama pour créer un dialogue entre des jeunes de centre de loisir et les anciens du village. Des images qui servent de point de départ à une discussion entre deux générations, ces échanges sont filmés et un montage est réalisé avec le diaporama. Ces films sont ensuite prétés aux habitants, et servent aussi à l'accueil des nouveaux arrivants.

les couleurs du corbusier


Travail avec l'école maternelle du parc de firminy. Pour plus de détails sur le projet, consultez le Blog dans ma liste.

Ecriture de lumière 5



« Le miroir d’Alice »
Au Lycée de Saint-Flour, l’idée de départ était de faire un travail sur le territoire et donc de s’interroger sur un terme aussi vaste que le mot « territoire ». Chaque élève a produit de manière personnelle et en groupe. Le choix final a comme d’habitude été difficile, les cinq photos présélectionnées étant toutes d’excellente qualité. Ce qui a guidé vers le choix final, ce fut le choix du titre et son rapport avec le sujet « écriture de lumière » et le thème choisi au départ. Les élèves ont détecté dans cette photo une impression de frontière qui semblait autant réelle qu’imaginaire et ont trouvé ce titre qui selon eux semblait être le trait d’union entre ce qu’ils voulaient exprimer et le sujet.

Ecriture de lumière 4


« Une pose s’impose »

Lycée agricole d’Yssingeaux, le but était de traité de leur vie quotidienne et de proposer un travail qui en rende compte. Le choix final était celui qui représentait au mieux l’ensemble de la classe, aux dépens de travaux bien plus personnels. Le résultat est donc une interrogation sur la standardisation des comportements en quelques sorte.

Ecriture de lumière 3



Au LEGTA de Brioude, on s’est interrogé sur les rapports de l’homme à la nature en se déplaçant sur différents sites ( jardin public, bord de rivière, serre municipale). Les élèves ont déambulé, ils ont fait des photos, les ont observées puis choisies. Ecritures de lumières exposait une seule photo au final, il fallait en choisir une, ils ont voté. D’un autre coté, ils ont écrit des haïkus qui accompagnaient les photos et il y a eut un travail d’exposition dans leur collège ou les haïkus étaient associés aux images.
Cette image, sans titre puisque normalement associée à un Haiku a été choisie pour sa capacité à évoquer une catastrophe, et son « tag » qui donne une indication sur l’époque à laquelle a été faite cette image.

Ecriture de lumière 2



"Simple(s) regard(s)"
Ecole saint Dominique du Monastier classe de 6°.
Le sujet principal de cet atelier sera l’abbatiale du Monastier. Il s’agira d’une progression et d’un élargissement du cadre. Quatre sorties de prise vue et quatre consignes différentes qui progresseront du détail au plan le plus large. A chaque retour de prise de vue, analyse des images, lesquelles nous paraissent bonnes et pourquoi ?
La cinquième rencontre se fait entièrement en classe. Premier questionnement si la photographie c’est écrire avec la lumière, comment bien écrire avec la lumière ? Première réponse, ça paraît plus difficile avec un plan large. En affinant le questionnement, les élèves arrivent à se demander si « bien écrire avec la lumière » dans un plan large, ce ne serait pas bien organiser les détails qui sont dans l’image. Une fois cette idée émise, comment la mettre en évidence de manière plastique et trouver un titre. L’idée de décomposer la photo en une somme de regards qui se posent germe alors et le titre vient : « simple(s) regard(s) » mettant alors en évidence qu’un regard bien posé serai premièrement le corollaire d’une image réussie et deuxièmement l’organisation de « petits regards » dans une image.

Ecriture de lumière 1


Ecriture de lumière 1
"L'odyssée de la récré"
Collège saint joseph du puy classe de 5°
Une école qui va déménager, des élèves qui y sont le plus souvent depuis leur maternelle et un questionnement sur les impressions du lieu qui sont inscrites en eux. Déambulation dans l’école à la recherche de remémoration de leurs impressions d’enfants.
Résultats : « l’odyssée de la récré », une photographie qui nous transporte vers un « récit » d'aventure d’enfant…

samedi 13 mars 2010

Le rateau ou la pelle

Voici un film réalisé avec le collège "Blaise Pascal" à Saint Flour, une classe de quatrième et une équipe pluridisciplinaire réunissant l'infirmière, la documentaliste, un professeur de français, un d'arts plastiques et moi comme coordinateur de cette équipe. Le projet à commencé en octobre pour se terminer au mois de juin avec toutes les phases necessaires à la réalisation:
écriture du scénario, story board, tournage et deux jours de montage en centre de vacances.
Au départ lancé dans l'idée de faire un film sur le respect, il est devenu un film sur leurs interrogations entre les relations filles et garçons et les fantasmes qui y sont associés.

http://www.couleurcantal.tv/video.php?id=115

jeudi 4 mars 2010


Projet classe à PAC « exprimer mon rêve »



Le projet

Nous utiliseront pour cette classe à PAC un axe particulier de l’histoire des représentations : la notion de représentation « réaliste » et de représentation « imaginaire » voire onirique. Le principe sera d’utiliser le médium photographique et de le transposer dans une interprétation imaginaire, soit par trucage informatique, soit par l’utilisation de ses particularité techniques ( flous, surimpression, bougé…). Les élèves devront exprimer leur rêve de manière verbale, imagée puis écrite.

Première séance :
1/observation et analyse d’image (25 minutes)
-présentation du travail du photographe artiste ( sélection d’image pouvant montrer le côté onirique de scène photographique prise pourtant dans la réalité)
-présentation du livre photo « l’album », analyse d’image, faire la différence entre image ancrée dans la réalité et celle qui font plus appel à l’imaginaire.
-Quelques photographies de Cindy Sherman, Pierre et GillesDolorès Marat, Duane Michals, quelques peintres Odilon Redon, Jeronimus Bosch,

2/récréation ( 20 minutes)
Sortir dans les abords de l’école et leur demander de faire des photos sur les lieux inquiétants ou rassurant de l’école.

3/ Aborder le monde onirique( Une heure et quinze minutes).
Amener le sujet du rêve ou du cauchemar. Demander aux enfants d’en raconter un chacun, devant une caméra et un micro. A l’issue de cette première séance chaque élève se sera exprimé sur des photographies (analyse et sentiments), aura observé le milieu qui l’entoure avec un appareil photographique en l’utilisant de manière sensible et aura raconté un rêve ou un cauchemar. Ces récits seront la base du projet .

Deuxième séance :
1/ parler sur leurs photographies ( Vingt minutes)
Visionnage des photographies réalisées dans les abords de l’école. Il leur faudra exprimé dans un registre sensible leur impression sur les photographies qu’ils ont prises. Questionnement : comment regarde-t-on le monde qui nous entoure avec l’appareil photographique ?

2/ Préparation (une heure et vingt minutes)
Après un travail de l’institutrice sur la mise en écrit de ces rêves, une réflexion est engagée sur la mise en image de ces rêves. Utilisation de dessins, croquis pour représenter le rêve, recherche de référence sur Internet, puis réflexion au cas par cas pour voir comment il est possible d’utiliser la photographie, les trucages informatiques pour mettre en scène cette image.

A la fin de cette séance, les élèves se seront exprimés avec les photographies qu’ils ont réalisées sur le site de l’école, ils auront réfléchit sur la mise en scène qu’il devront réaliser avec l’outil photographique, ils auront esquisser une mise en scène pour leur image finale.
Faire un bilan des photographies pour la réalisation de l’image finale pour chacun d’entre eux . Prévoir des prises de vues à la maison si nécessaire.


Troisième et quatrième séance :

Fabrication des images finales. Parcourir l’ensemble des images réalisées réfléchir sur la possibilité pour chacun d’entre eux de réaliser leur trucage sur informatique( la salle de classe est équipée de quatre ordinateurs). L’avancement de cette phase sera irrégulière, certains finiront rapidement. Il devront dès la fin de leur travail interroger leur production finale et se poser la question suivante « cette image n’exprime pas tout ce que je veux dire de mon rêve, quels mots pourrai-je écrire pour que l’ensemble exprime mon rêve le mieux possible » . Une phase d’écriture suivra donc la fin de la production.

Cinquième séance :


Deux axes pour la dernière séance :
1/ Enregistrer au micro la production qu’ils auront écrite qui viendra compléter et non répéter l’image créée.
2 / Comment mettre en forme le mélange image texte lu pour l’exposition finale (proposition de diaporama, installation…)
La mise en forme finale sera faite en cours, par une communication entre l’institutrice et l’artiste .


Vie et exposition de l’œuvre
La production finale sera présentée aux parents avec les toutes les étapes du travail ainsi qu’un carnet de bord. Il est aussi envisagé une exposition lors de la route des arts.

samedi 9 janvier 2010

catalyseur de projet


J’ai déjà réalisés une petite centaine de projets avec à chaque fois des interlocuteurs avec lesquels je me sens comme un catalyseur, le récepteur d’une pensée qui va permettre de verbaliser un projet, de le mettre en œuvre et de le réaliser.
Le mot catalyseur m’intéresse car je me sens un peu étranger à l’idée initiale, elle vient souvent de mon interlocuteur. Il y a donc un peu de « maïeutique » dans ma manière de concevoir un projet, un peu comme aider l’autre à accoucher de son idée, de lui en montrer les traits, de lui faire découvrir ce qui n’était qu’une bosse mal formulée dans son esprit. Je me positionne sur son ébauche de projet, je lui donne une structure viable et je le lui rends, forcément un peu différent de ce qu’il avait imaginé, mais aussi concret qu’il puisse être, réalisable. Une fois le deuil du projet idéal digéré –c’est souvent très rapide-, on s’interroge sur la manière de le mener en choisissant une direction. Ne jamais oublié l’interlocuteur principal : la classe qui doit pouvoir agir sur le projet lors de sa réalisation. Avoir une direction, c’est bien, avoir une idée trop précise du but à atteindre peut être néfaste sur l’interaction classe projet. On en peut évidement pas s’empêcher d’avoir une idée un peu précise du but à atteindre, il faut la garder de côté, comme une sécurité, comme roue de secours. En ce qui me concerne, étant intervenant extérieur, l’évaluation de la réussite d’un projet se mesure à la capacité qu’à une classe (un groupe) à dépasser cette idée à atteindre.

mardi 29 décembre 2009

Didaclic, Pourquoi?


I Pourquoi ce nom ?
Didaclic met en tension deux conceptions qui paraissent opposées dans leur rapport au temps :
- La didactique, qui s’inscrit dans une temporalité longue, à l’échelle même d’une scolarité ou d’un cursus d’étude.
- Le Clic, celui de l’appareil photo ou de l’interrupteur qui lui exprime l’instantané et l’immédiat.
Mais il met aussi en lumière que le fait de comprendre se produit souvent en un court instant, éclipsant parfois le cheminement qui a été nécessaire à la production de cet instant.


II Pourquoi ce blog ?
Un blog sur la « pédagogie de l’image », voilà la première fois qu’il me parait évident d’utiliser Internet pour faire partager mes différentes expériences pédagogiques menées avec la photographie. J’ai fait des milliers de photos et jamais un site internet pour les montrer. Mais aujourd’hui, riche d’une quinzaine d’année de relation « didactique » avec la photographie, j’ai envie de mettre en mots le fruit de ces expériences et de partager, faire réagir, recevoir des contradictions, donner de la vie à ce que j’ai compris.